Le mot tornade vient de 2 termes espagnols: "tronada" = orage et "tornar" = tourner. C'est le phénomène météorologique le plus violent, destructeur et sournois qui existe. C'est une tempête de petite dimension concentrant en peu d'espace énormément d'énergie. Elle détruit tout sur son passage. La ligne de démarcation entre la zone presque entièrement dévastée et la zone voisine, légèrement touchée, est très nette. La soudaineté, sa brève durée et le sentiment de complète impuissance devant cette force impitoyable en font une véritable ennemie.
Comparativement à un ouragan, la tornade agit sur une échelle beaucoup plus petite et dure beaucoup moins longtemps. Elle est toujours accompagnée d'un orage violent, précédée de pluie (pouvant aller jusqu'à 70 mm soudainement) et souvent de grêle et ordinairement suivie de fortes averses.
Sur la mer, la tornade s'appelle trombe d'eau ou trombe marine.
Elle est plus fréquente mais souvent moins violente que la tornade,
car les vents dépassent rarement 80 km/h. Elle est de couleur blanche
plutôt que grise ou noire. Elle aspire l'eau dans son entonnoir.
Déstabilisation excessive de l'air rendue possible par à la fois:
La science moderne dispose maintenant du satellite et du radar
pour aider à prévoir, avec le plus de précisions possible,
l'étendue de la région où pourrait frapper la tornade.
Les prévisions des tornades ont commencé seulement en 1952.
Ils sont de l'ordre de 380 à 760 km/h. (Ils sont très
forts à cause de la pression qui est très basse sur une très
petite distance). Ils tournent, en général, dans le sens
contraire des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord.
(Cependant, on a déjà observé des tornades tournant
dans le sens des aiguilles d'une montre.)
Entre avril et septembre, mais surtout en mai et juin. (Cependant,
on peut en observer aux Etats-Unis à l'année longue). La
durée moyenne de la saison des tornades est de 48 à 60 jours.
En moyenne, du début à la fin, quelques minutes
(au pire: 1 heure). Entre chacun de ses touchers au sol, la tornade se
relève vers la base du cumulonimbus (Cb).
Très variable selon les endroits. Plusieurs centaines de
fois dans le "Chemin des tornades", très rare ailleurs. La plus
grande probabilité de formation de tornades est entre 15h et 19h
environ, avec un maximum entre 17h et 19h.
Au sol, le diamètre est d'en moyenne une centaine de mètres,
mais il peut varier de 50 m à 1 km. (En réalité, la
tornade semble être composée de plusieurs petits vortex très
intenses dont le diamètre serait d'environ 10 m).
En moyenne 10 km de long et 100 m de large. Mais il peut y avoir des
trajectoires de moins de 1 km de long et de seulement quelques mètres
de large ou, à l'inverse de près de 100 km de long et de
1,5 km de large.
Très variable: en moyenne de 50 à 60 km/h. Cependant
une tornade peut être très lente ou parfois elle peut se déplacer
jusqu'à 100 km/h. En général, une tornade se déplace
du sud-ouest vers le nord-est.
On en retrouve dans plusieurs pays du monde (Australie, Japon,
Bengladesh, Europe de l'ouest, Afrique du sud,...), mais là où
les tornades sont les plus fréquentes, c'est dans le centre de l'Amérique
du Nord, à l'est des Rocheuses. Aux Etats-Unis, elles se retrouvent
sur les états situés dans le "Chemin des tornades" (i.e.
Oklahoma, Nebraska, Kansas et Missouri). Les états entourant le
"Chemin des tornades" (i.e. Wisconsin, Illinois, Iowa, Indiana) sont également
touchés, mais moins. Elles sont rares au Canada. On les retrouve
surtout en Saskatchewan et dans le sud-ouest de l'Ontario (53% des tornades
canadiennes).
Les dégâts sont provoqués par l'effet combiné de la vitesse incroyablement élevée du vent et de la pression centrale extrêmement basse. Les pires dégâts viennent surtout des débris qui sont transportés à grande vitesse comme des missiles. Ils peuvent parcourir des distances considérables à partir de la trajectoire effective de la tornade.
La chute brusque de pression associée au passage d'une
tornade (environ 10 kPa inférieure à la pression environnante)
crée une énorme différence de pression entre l'extérieur
et l'intérieur des bâtiments. (Une telle baisse de pression
sur une si petite distance crée des vents très violents -
voir l'échelle de Fujita). Cette brusque dépression peut
entraîner une véritable explosion des bâtiments, l'air
enfermé à l'intérieur exerçant sur les murs,
les portes et les fenêtres, une poussée considérable
qui tend à les faire éclater vers l'extérieur. Exemples
de dégâts: démolition des bâtiments, soulèvement
des véhicules et des bateaux, cisaillement des troncs d'arbres,...