LES OURAGANS...

... Les "vents" de la mer


QU'EST-CE QU'UN OURAGAN?

 (image de l'ouragan Félix, 13 août 1995)

 C'est un cyclone d'origine tropicale, d'une violence extraordinaire. Mais ce n'est pas le plus gros cyclone; certaines tempêtes extra-tropicales sont plus étendues. Ce n'est pas le plus furieux; les tornades sont plus intenses. Cependant, à grande échelle, c'est la tempête la plus destructrice en force et en étendue. Il provoque d'énormes raz de marée (vagues de 10 à 12 m en moyenne) et les vents forts déracinent les arbres et arrachent les toits des maisons.

 À l'origine, pour créer un ouragan, il faut 3 choses que les Tropiques peuvent fournir:

Un ouragan peut être vu comme une immense machine à convertir la chaleur des océans tropicaux et de l'atmosphère des Tropiques en vents et vagues. Mais heureusement, ce ne sont pas des machines efficaces: seulement 3% de toute l'énergie disponible est convertie.

FACTEURS MÉTÉO NÉCESSAIRES À LA FORMATION D'UN OURAGAN:

et plus météorologiquement:

FORMATION:

 Le soleil de plomb frappe l'océan jour après jour et l'air devient ainsi très chaud. Cet air chaud et humide (au moins 26C) s'élève au-dessus de la mer et, au fur et à mesure qu'il est forcé de prendre de la hauteur, il est remplacé à la base par de l'air plus frais qui souffle, en formant une spirale vers le centre de la dépression. Cet air, en devenant instable, provoquent la formation de nuages. (On dit que le coeur d'un ouragan est constitué d'une grande quantité de cumulonimbus et de nimbostratus, justement les nuages qui amènent la pluie et l'orage.) Plus il y a d'humidité et plus il y a de chaleur, plus il y a d'orages et plus la zone devient perturbée. Des courants d'air ascendants et descendants se promènent et la perturbation forme une colonne dans laquelle il y a beaucoup de brassage. Sous la colonne, la masse d'eau chaude continue de chauffer l'air et de le rendre instable.

 Dès qu'il touche la terre ferme (ou qu'il se déplace sur des eaux plus froides), l'ouragan est coupé de sa source de chaleur et d'humidité (les eaux de la mer) et c'est à ce moment que son stade de dissipation débute.


PRÉVISION DES OURAGANS

(image de l'ouragan Andrew, 24 août 1992)

 Les ouragans n'obéissent à aucune loi; il est donc très difficile de prévoir avec exactitude leur point d'impact. Le brassage de l'atmosphère est complexe, l'interaction est grande et on en a encore beaucoup à apprendre sur la formation des ouragans. Au Centre des ouragans à Miami, on observe le phénomène avec des images satellites, mais aussi grâce à des avions de reconnaissance qui vont au centre des ouragans.

On peut toutefois prévoir l'approche d'un ouragan, lorsque les nuages se comportent de la façon suivante. Si, en provenance de l'est, on remarque la présence d'une couche de cirrus (Ci) parfois assez épaisse qui envahit le ciel et que graduellement, viennent les cirrostratus (CS) puis des altostratus (AS) qui s'épaississent on peut dire qu'un ouragan s'amène. (On doit noter que les AS proviennent de l'éjection d'humidité, au niveau moyen, par des cumulus congestus qui donnent des averses dont l'intensité augmente avec leur proximité de l'ouragan.)


PRÉCIPITATION ENTOURANT UN OURAGAN:

 Autour de l'ouragan, la précipitation n'est pas répartie uniformément: elle s'organise plutôt en bandes, sous forme de spirales, dont le nombre est plus grand sur le côté droit avant. On n'arrive, cependant pas à mesurer les quantités maximales de pluie lors d'un ouragan. On retrouve souvent des tornades en formation sur le côté droit de la trajectoire de l'ouragan, lorsqu'il aborde les côtes des continents.


VENTS:

 Ils doivent excéder 117 km/h et peuvent atteindre au maximum 270 km/h avec des rafales à 350 km/h. En périphérie, ils soufflent en rafales à moins de 30 km/h. Leur vitesse augmente au fur et à mesure qu'on s'approche de la tempête. Ils tournent dans le sens contraire des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et se dirigent vers le centre.


SAISON:

 En Amérique du Nord, la saison moyenne commence le 1er juin et se termine le 30 novembre, avec un maximum 2 semaines avant la fête du travail et 2 semaines après (i.e. quand l'eau atteint au moins 27C sur une profondeur de 80 m et que l'air de la haute atmosphère est froid.)


DURÉE DE VIE:

 En général, un ouragan meurt après une semaine à 9 jours de vie, selon la trajectoire qu'il a employée.


FRÉQUENCE:

 En moyenne, on peut dénombrer 7 ouragans par année dans l'Atlantique nord. (Année record: 1933 avec 21 ouragans). De 1900 à 1978: 129 ouragans ont touchés les États-Unis, dont 50 en Floride. Du début des années 40 jusqu'au début des années 90, environ 25 ouragans tropicaux sont passés près de l'Ontario; seulement 8 étaient accompagnés de pluies diluviennes et de vents violents.


DIAMÈTRE:

 Selon son intensité, le diamètre d'un ouragan varie entre 500 et 1000 km. (Certains sont quelques fois plus grand que le Nouveau-Brunswick).


LONGUEUR DE LA TRAJECTOIRE:

 Un ouragan peut se déplacer sur une trajectoire couvrant des milliers de km.


VITESSE ET DIRECTION DU DÉPLACEMENT:

 La vitesse moyenne à laquelle se déplace un ouragan est d'environ 20 à 25 km/h. La vitesse augmente à mesure que l'ouragan s'éloigne des eaux tropicales et se dirige vers le nord. De plus, quand l'ouragan est capturé par la circulation d'ouest, les trajectoires s'infléchissent et les vitesses augmentent jusqu'à 90 km/h.

 Les ouragans de l'Atlantique nord se déplacent habituellement d'est en ouest dans le courant induit par l'anticyclone des Açores. Généralement, la direction globale est le nord-ouest.


OEIL:

 Comme on peut le voir sur cette photo de l'oeil de l'ouragan Olivia, (25 septembre 1994), le centre ou l'oeil de l'ouragan est calme; les vents y sont d'environ 30 km/h. Le temps y est parfois sans nuage et ensoleillé, parfois nuageux. La précipitation y est inexistante et les écarts de température avec l'extérieur: de 10 à 15 de plus. Le diamètre moyen de l'oeil est de 30 km (on peut cependant en trouver certains qui mesurent entre 10 et 100 km).

 Cependant autour de l'oeil, la pluie et les vents catastrophiques tourbillonnent. C'est l'endroit où la pression est la plus basse. L'écart moyen des pressions entre l'extérieur et l'intérieur de l'ouragan est de 5 kPa. C'est une sorte de puits.

Pourquoi est-ce ainsi? A cause de l'opposition entre la force de pression et la force centrifuge. La première est extrêmement basse et attire à elle les masses d'air. Mais puisqu'il s'agit d'un tourbillon, les nuages et le vent sont obligés de tourner en spirale de plus en plus vite avant de pénétrer dans la dépression. C'est alors qu'intervient la force centrifuge. (Petit rappel: cette force est celle qui nous déporte vers la droite en voiture, lorsque celle-ci tourne vers la gauche). C'est donc le même principe dans un ouragan. Plus les nuages et le vent sont attirés vers le centre, et de plus en plus vite, plus ils sont déportés à l'opposé tout en continuant à se diriger vers le centre. Ces 2 forces s'équilibrent. Les masses d'air ne pouvant plus pénétrer décrivent un cercle et s'élèvent en établissant un véritable mur de nuages entourant l'oeil.


RÉGIONS:

 Les ouragans d'intérêt pour l'est de l'Amérique du Nord prennent naissance à l'est de l'Afrique, sur les Caraïbes ou les Bermudes, ou sur le Golfe du Mexique.


LIEUX D'ORIGINE & DIFFÉRENTES APPELLATIONS:

 Le mot "ouragan" vient de l'espagnol "huracan" à partir de l'indien caraïbe "hunraken" qui signifie: dieu des tempêtes. On peut nommer ce phénomène de plusieurs façons selon le lieu où il se produit:


ÉCHELLE DE SAFFIR-SIMPSON:

 Cette échelle détermine l'intensité des ouragans. On a tout d'abord:

 Dépression tropicale: C'est le stage de formation d'une tempête tropicale ou d'un éventuel ouragan. Les vents sont d'environ 62 km/h.

 Tempête tropicale: La dépression tropicale s'est formée et s'intensifie. Les vents varient de 63 à 116 km/h.

 Ouragan de catégorie 1: Les vents sont de 117 à 153 km/h. Les plantes et les maisons mobiles non-ancrées peuvent être un peu endommagées. Certains quais et les amarres des petites embarcations peuvent subir des dommages. Les marées peuvent être de 1,2 à 1,5 m au-dessus de la normale causant l'inondation de certaines routes cotières. La pression est au moins de 98,0 kPa.

 Ouragan de catégorie 2: Les vents sont de 154 à 177 km/h. Des dommages importants sont faits aux plantes et aux maisons mobiles. Les plus petits arbres peuvent être déracinés. Quelques toits, fenêtres et portes peuvent être soufflés, mais aucun dommage majeur ne devrait être fait sur les édifices. Les marées sont de 1,5 à 2,4 m au-dessus de la normale causant la fermeture des voies d'échappement côtières de 2 à 4 heures avant l'arrivée de la tempête. La pression se situe entre 96,5 et 97,9 kPa.

 Ouragan de catégorie 3: Les vents varient de 177 à 209 km/h. Les gros arbres seront déracinés. Les toits, fenêtres et portes, ainsi que les petits édifices pourraient être endommagés. Les maisons mobiles ainsi que les petites structures situées près des côtes seront détruites. Certaines structures plus volumineuses pourraient être endommagées. Les marées augmentent de 2,4 à 3,7 m au-dessus de la normale causant la fermeture des voies d'échappement côtières de 3 à 5 heures avant l'arrivée de la tempête. La pression se situe entre 94,5 et 96,4 kPa.

 Ouragan de catégorie 4: Les vents sont de 209 à 249 km/h. Les arbustes et les arbres sont déracinés. D'importants dommages sont faits sur les toits, fenêtres et portes. Toutes les maisons mobiles seront détruites. Les marées, de 3,7 à 5,5 m au-dessus de la normale causant la fermeture des voies d'échappement de 3 à 5 heures avant l'arrivée de la tempête. Les terrains qui sont à moins de 3 m au-dessus du niveau de la mer seront inondés et ce, jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres. D'importants dommages seront faits sur les rez-de-chaussée des structures situées sur cette zone. La pression se situe entre 92,0 et 94,4 kPa.

 Ouragan de catégorie 5: Les vents sont à plus de 249 km/h. Certains édifices seront détruits; d'importants dommages seront faits aux toits et de sévères dommages seront faits aux fenêtres et aux portes. Les toits de plusieurs maisons et édifices industriels s'effondreront. Les marées de plus de 5,5 m causeront la fermeture des voies d'échappement de 3 à 5 heures avant l'arrivée de la tempête ainsi que des dommages importants aux rez-de-chaussée des structures. La pression est au plus à 92,0 kPa.


LES DANGERS DES OURAGANS

 VENT: Les dommages les plus importants n'émanent pas, la plupart du temps du vent en tant que tel, mais plutôt des débris (tuiles, morceaux de toits, fenêtres, édifices) qui sont transportés à une vitesse incroyable. À 120 km/h, une planche de contre-plaqué de 4'X8' serait lancée avec une force de plus de 200 kg.

 PLUIE: De la pluie abondante fouettée par des vents violents combinée avec une marée exceptionnellement haute et des inondations provenant des voies navigables peut donner un mélange mortel. Pourtant certains ouragans sont plutôt sec: Andrew, en 1992 n'a laissé tombé que de 12,5 à 17,5 cm d'eau alors qu'il traversait la Floride à 29 km/h. Les ouragans se déplaçant plus lentement laissent normalement plus d'eau sur leur passage. En octobre 1941, un ouragan avait laissé moins d'un cm d'eau. Cependant, Camille, en 1969, avait laissé 67,5 cm d'eau sur la Virginie en 6 heures! Finalement, un ouragan de septembre 1950 avait établi un record qui ne fut surpassé qu'en 1979: 96,75 cm en 24 heures sur le nord de la Floride.

 INONDATIONS

 MARÉES: Elles ressemblent à un bulldozer qui ramasse tout sur son passage. En 1969, les marées accompagnant l'ouragan Camille avaient 7,8 m.

 TORNADES: Celles-ci constituent un danger sournois. Elles se produisent après l'ouragan, lorsque la tempête semble s'être apaisée. En 1988, l'oeil de l'ouragan Gilbert est passé bien au sud de la frontière du Mexique, mais il a laissé 41 tornades à travers le Texas.


D'OÙ VIENNENT LES PRÉNOMS...

 Longtemps avant que les météorologistes ne les rendent officiels, les prénoms étaient utilisés pour nommer les ouragans. Dans les régions de langue espagnole, les ouragans étaient nommés en l'honneur du saint du jour.

En 1896, un météorologiste donna des noms de politiciens aux ouragans. Il reçut des plaintes. L'OMM (Organisation Météorologique Mondiale) décida donc d'utiliser les prénoms des épouses de ces politiciens, ainsi que des prénoms féminins en général. Durant la 2ème guerre mondiale, on continuait de prénommer, au féminin, les ouragans.

Puis de 1950 à 1952, l'alphabet phonétique international - Able, Baker, Charlie,...- fut utilisé pour nommer les ouragans.

De 1953 à 1978, on retourna aux prénoms féminins qui étaient alors les seuls employés.

 A partir de 1979, l'OMM établit une liste de prénoms masculins et féminins, anglais, français et espagnols, en alternance. Ces prénoms reviennent à un certain intervalle de temps à l'exception de ceux qui rappellent des ouragans particulièrement tragiques du point de vue décès ou dommages matériel. De cette façon, on évite la confusion d'un ouragan historique avec un nouveau se développant. Voici les prénoms qui ne seront plus utilisés dans l'avenir, l'année et le lieu de leur passage.

 Agnes (1972 - Floride); Alicia (1983 - Texas); Allen (1980 - Antilles, Mexique, Texas); Andrew (1992 - Bahamas, Floride, Louisiane); Anita (1977 - Mexique); Audrey (1957 - Louisiane, Texas);

 Betsy (1965 - Bahamas, Floride, Louisiane); Beulah (1967 - Antilles, Mexique, Texas); Bob (1991 - Caroline du nord, nord-est des E-U);

Camille (1969 - Louisiane, Mississippi, Alabama); Carla (1961 - Texas); Carmen (1974- Mexique, Louisiane); Carol (1954 réutilisé en 1965 - nord-est des E-U); Celia (1970 - Texas); Cleo (1964 - Antilles, Haiti, Cuba, Florida); Connie (1955 - Caroline du nord);

 David (1979 - Antilles, Hispaniola, Floride, est des E-U); Diana (1990 - Mexique); Diane (1955 - milieu de l'Atlantique des E-U et nord-est des E-U); Donna (1960 - Bahamas, Floride, est des E-U); Dora (1964 - Florida);

Edna (1968); Elena (1985 - Mississippi, Alabama, Floride); Eloise (1975 - Antilles, Florida, Alabama);

Fifi (1974); Flora (1963 - Haiti, Cuba); Frederic (1979 - Alabama, Mississippi);

Gilbert (1988 - Antilles, Jamaïque, Yucatan, Mexique); Gloria (1985 - Caroline du nord, nord- est des E-U); Gracie (1959);

 Hattie (1961 - Belize, Guatemala); Hazel (1954 - Antilles, les Caroline); Hilda (1964 - Louisiane); Hugo (1989 - Antilles, Caroline du sud);

Inez (1966 - Antilles, Hispaniola, Cuba, les Keys, Mexique); Ione (1955 - Caroline du nord)

 Janet (1955 - Antilles, Belize, Mexique); Joan (1988 - Curacao, Venezuela, Colombia, Nicaragua);

 Klaus (1990 - Martinique).


LISTE DE NOMS POUR LES OURAGANS DES PROCHAINES ANNÉES

Noms des ouragans de 1996:
Arthur, Bertha, Cesar, Dolly, Edouard, Fran, Gustav, Hortense, Isidore, 
Josephine, Kyle, Lili, Marco, Nana, Omar, Paloma, Rene, Sally, Teddy, Vicki, Wilfred

Noms des ouragans de 1997:
Ana, Bill, Claudette, Danny, Erika, Fabian, Grace, Henri, Isabel, Juan,
Kate, Larry, Mindy, Nicholas, Odette, Peter, Rose, Sam, Teresa, Victor, Wanda

Noms des ouragans de 1998:
Alex, Bonnie, Charley, Danielle, Earl, Frances, Georges, Hermine, Ivan, Jeanne, 
Karl, Lisa, Mitch, Nicole, Otto, Paula, Richard, Shary, Tomas, 
Virginie, Walter

Noms des ouragans de 1999:
Arlene, Bret, Cindy, Dennis, Emily, Floyd, Gert, Harvey, Irene, Jose, Katrina, 
Lenny, Maria, Nate, Ophelia, Philippe, Rita, Stan, Tammy, Vince, Wilma

Noms des ouragans de 2001 :
Allison, Barry, Chantal, Dean, Erin, Felix, Gabrielle, Humberto, Iris, Jerry, Karen,
Lorenzo, Michelle, Noel, Olga, Pablo, Rebekah, Sebastien, Tanya, Van, Wendy

RECORDS:

LES ANNÉES AVEC LE PLUS D'OURAGANS:
En moyenne (1886-1994): 8,4 tempêtes tropicales et 4,9 ouragans.

RETOUR SUR L'ANNÉE 1995:

C'est la deuxième année avec le plus d'ouragans depuis la fin des années 1800.
En début d'année, William Gray, un prévisionniste expert en ouragans avait prédit qu'il y aurait cette saison-là 16 tempêtes tropicales dont 9 ouragans. Par contre, en juin 97, il a réajusté son tir à 12 tempêtes tropicales qui formeront 8 ouragans. Il a aussi dit que 3 de ces ouragans deviendront des tempêtes majeures avec des vents excédant 177 km/h. Pourquoi avait-il prévu une année très active? Tout d'abord parce que c'était la fin d'une année El Nino et que depuis la saison des ouragans 1991 et jusqu'en 1994, les modèles de circulation atmosphérique des vents avaient été perturbés. (Quand un courant El Nino se manifeste dans le Pacifique, les vents de la haute atmosphère deviennent très forts en provenance de l'ouest à travers l'Atlantique tropical. Dans les bas niveaux, les vents poussent les tempêtes de l'est vers l'ouest, mais les vents en altitude soufflant dans la direction opposée ont tendance à les empêcher de se développer et même à les faire disparaître. )

LE PLUS DE PRÉCIPITATIONS:

en 12 heures: 1144 mm. Cyclone tropical Denise (7-8 janvier 1966), île de la Réunion.

en 24 heures: 1825 mm. Cyclone tropical Denise (7-8 janvier 1966), île de la Réunion.

en 48 heures: 2467 mm. Cyclone non-nommé, (8-10 avril 1958), île de la Réunion.

en 72 heures: 3240 mm. Cyclone tropical Hyacinthe (24-27 janvier 1980), île de la Réunion.

en 10 jours: 5678 mm. Cyclone tropical Hyacinthe (18-27 janvier 1980), île de la Réunion.
 

LE PLUS GRAND:

Les vents du typhon Tip, de 54 km/h et plus, soufflaient dans un rayon de 1100 km du centre de l'ouragan, le 12 octobre 1979 dans le nord-ouest du Pacifique.
 

LE PLUS PETIT:

Le 24 décembre 1974, les vents de plus de 54 km/h du cyclone tropical Tracy ne s'étendaient que jusque dans un rayon de 50 km.
 

LA DURÉE DE VIE LA PLUS LONGUE:

L'ouragan/typhon John a duré 31 jours en août et septembre 1994. Il a pris naissance dans le nord-est du Pacifique (ouragan John), puis a traversé la ligne de jour pour se retrouver dans le nord-ouest du Pacifique (typhon John), pour finalement retraverser cette ligne et redevenir l'ouragan John.

 Il y eut aussi l'ouragan Ginger, dans l'Atlantique nord, qui a duré 28 jours en 1971.
 

LE PLUS INTENSE:

Le typhon Tip, dans le nord-ouest du Pacifique, avait une pression de 87,0 kPa. C'est la plus basse jamais enregistrée. Les vents étaient alors de 306 km/h.

Pour ce qui est de l'Atlantique, c'est Gilbert qui, vers la mi-septembre 1988, eut la pression la plus basse: 88,8 kPa. Mais lorsqu'il toucha la terre américaine, il était devenu dépression tropicale. Point de vue vents, Camille (1969) et Allen (1980) ne laissaient pas leur place avec des vents dont on a estimé la force à plus de 300 km/h.
 

LE PLUS DE DÉCÈS:

L'ouragan du Bengladesh, en 1970, a causé le plus de mortalité; au moins 300000 personnes furent submergées par les vagues déferlantes.
 

ET DE DOMMAGES MATÉRIELS:

Monétairement, c'est l'ouragan Andrew qui, en 1992, causa le plus de dommages: près de 25 milliards de dollars américains.
 

L'OURAGAN AYANT CAUSÉ LE PLUS GRAND RAZ DE MARÉE:

Celui de Bathurst Bay en Australie, en 1899, a causé des vagues déferlantes de 13 mètres!
 

L'INTENSIFICATION LA PLUS RAPIDE:

Le typhon Forrest, en septembre 1983 dans le nord-ouest du Pacifique, a vu sa pression barométrique descendre de 97,6 à 87,6 kPas en 24 heures. Les vents, eux, ont augmenté de 55 km/h en 6 heures et sont passés de 120 à 278 km/h en 24 heures.
 

LES 3 OURAGANS LES PLUS INTENSES AYANT TOUCHÉ LES E-U DE 1900 À 1994:

LES 3 OURAGANS "LES PLUS DISPENDIEUX" AYANT TOUCHÉ LES E-U DE 1900 À 1994:
(ajusté à la valeur monétaire de 1990 - sauf pour Andrew)

 
LES 3 OURAGANS LES PLUS MEURTRIERS AYANT TOUCHÉ LES E-U DE 1900 À 1994:

AUTRES PLANÈTES... PRESQUE MEMES MOEURS...

JUPITER

 Il n'y a pas que sur la Terre que les phénomènes violents, que sont les ouragans, sévissent. On retrouve quelque chose du genre sur certaines planètes, dont Jupiter et Neptune.

 Qui ne connaît pas la "grande tache rouge" de Jupiter? C'est un immense vortex dont les dimensions sont de 14000 km en direction nord-sud et la distance est-ouest est d'au moins 40000 km! (À titre de comparaison, le diamètre de la Terre est d'environ 12000 km!) Ce tourbillon est situé dans l'hémisphère sud; on n'a rien de trouvé de semblable dans l'autre hémisphère. Ce phénomène est connu depuis l'invention du télescope en 1610; c'est donc un vortex plutôt stable, qui ne subit que de petites variations en dimensions. Ses couleurs (nuances entre le rose pâle et le rouge brique) semblent aussi demeurer à peu près les mêmes.

On croit que la "grande tache rouge" serait un type d'ouragan qui aurait lieu dans la haute atmosphère de Jupiter. Les vents associés pourraient souffler jusqu'à 360 km/h. Les nuages "froids" de la tache tournent dans le sens anti-horaire et puisqu'il est situé dans l'hémisphère sud, ça signifierait que ce tourbillon représente une région anticyclonique, i.e. de haute pression. Cet "ouragan" est soulevé à huit km au-dessus des nuages environnant à cause d'une convection ascendante de gaz chauds situés au-dessous. La couleur rouge proviendrait de la condensation du phosphore au sommet des nuages ou d'une contamination par des molécules organiques, tel que les nitrites qui auraient été synthétisé par la foudre beaucoup plus bas dans l'atmosphère. Cette "grande tache rouge" serait maintenue par deux forces opposées: le cisaillement des bandes de nuages de chaque côté du vortex et la rotation très rapide de Jupiter sur elle-même (9,6h).

 Voici une photo prise par Voyager 1, le 25 février 1979, à 9,2 millions de km de Jupiter. On peut noter des détails de nuages d'une dimension de 160 km!

 NEPTUNE

 Sur Neptune, on retrouve un phénomène semblable que l'on nomme la "grande tache sombre". Cette tache est située à 22 degrés dans l'hémisphère sud et sa plus large partie mesure approximativement 10000 km. Comme la plupart des nuages, cette "tache" se déplace vers l'ouest à un peu plus de 300 m/s. Elle semble toutefois demeurer stationnaire dans l'atmosphère de Neptune, puisqu'on la retrouve à chaque 18,3 heures (à peu près la période de rotation de Neptune). La structure spiralée de sa bordure sombre ainsi que les nuages blancs (cirrus) qui l'accompagnent laisserait penser que ce système est une tempête qui, elle aussi, tournerait dans le sens anti-horaire. Ce serait donc, là aussi, un anticyclone.

 Dans les nuages blancs de cet ouragan, on dénombre d'autres petits vortex, mais dont la vie semble plus éphémère. L'observation de cette planète démontre que la formation de nuages change beaucoup avec le temps. On pourrait alors penser que les conditions météorologiques dans la région de la tache sombre seraient aussi dynamiques et variables que sur la Terre. Mais un petit détail est à mentionner: les dimensions de la "grande tache sombre" et celle de notre planète sont du même ordre... Imaginez-vous l'ouragan?!!! La couleur de la "grande tache sombre" viendrait probablement du fait que les nuages de la haute atmosphère sont composés de méthane congelé et non pas de cristaux de glace comme sur la Terre. (La température de l'atmosphère de Neptune est de -218 degrés Celsius).

 Cette photo, prise en août 1989 par Voyager 2, nous montre la "grande tache sombre" ainsi que deux autres taches plus claires au sud et à l'est. Ces dernières changent constamment d'apparence dans des périodes de temps aussi courtes que 4 heures.
 
 

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